En cas de réélection aux élections municipales, Johanna Rolland maire de Nantes et présidente de la Métropole se dit prête à instaurer la gratuité dans les transports de la métropole le week-end, tout en baissant le tarif des abonnements de 20 %.
Je propose donc la gratuité des transports en commun le week-end. Avec une baisse de 20 % environ du tarif pour tous les abonnés (N.D.L.R. : soit 492 € au lieu de 616 € pour un abonnement annuel illimité). Cela nous coûtera 15 millions d’euros. C’est un choix politique fort.
Cette mesure répond à la fois aux enjeux écologiques, de pouvoir d’achat et d’attractivité du centre-ville. Je couple cette proposition avec des États généraux de la mobilité durable, que je souhaite lancer dès la première année du nouveau mandat.
Une telle mesure coûtera 15 M€, là où la gratuité totale en coûterait 70 M€ . Une mesure, qui depuis le début de l’année 2019, concernerait pas moins de 23 205 400 voyages pour les samedis et dimanches cumulés. En 2018, 200 conducteurs ont été embauchés.
Une semaine auparavant, la maire avait présenté le « plan transports » de son « futur » mandat. Cinq mesures : deux nouvelles lignes de tramways dont l’une grâce à un pont élargi sur la Loire ; l’île de Nantes, au centre de la ville desservie dès le printemps par un bus à haut niveau de service en site propre (Chronobus) ; un nouvel axe structurant de transport en commun dans le sud-ouest engorgé de la ville ; le passage au-delà du périphérique, vers les vignobles du Muscadet, de l’e-busway électrique ; l’accélération, au Nord-Est, de la traversée de l’affluent de la Loire par le tramway en vue de desservir au plus vite par là-aussi (en plus d’un premier tramway) les universités.
L’annonce de la gratuité les week-ends, a fait réagir du côté du monde politique. certains élus LREM et FN ont marqué leur opposition à ce projet. Du côté du personnel de la SemiTAN, les chauffeurs craignent que la gratuité conduise à dégrader leurs conditions de travail et une hausse des incivilités. Il faut rappeler ici que les mêmes craintes avaient surgi à Châteauroux, Aubagne et Dunkerque mais une fois la gratuité en place, les personnels ont été satisfaits de la mesure car elle apporte plus de convivialité dans les transports en commun.